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Les soft skills dans la formation des ingénieurs

On parle beaucoup de soft skills sur le marché du recrutement et dans le monde professionnel en général. Le métier d’ingénieur est lui aussi concerné.
Le développement des compétences personnelles est un accélérateur de croissance et un facteur d’innovation. Les entreprises l’ont bien compris et recherchent des profils en tenant compte de ces « compétences douces ».
En phase avec l’évolution des métiers et les mutations du monde professionnel, les écoles d’ingénieur intègrent les soft skills à leurs formations et à leurs objectifs pédagogiques.
A l’heure où les technologies de pointe foisonnent et se décuplent, ce sont les compétences humaines qui font toute la différence.

Crédits : Unsplash

Définition des soft skills

Les compétences personnelles ou « compétences douces » concernent le savoir-être, la personnalité et l’état d’esprit. Elles ne remplacent pas les compétences techniques (hard skills), qui sont toujours demandées, mais les complètent. En résumé, on pourrait dire qu’un professionnel expert dans son domaine, qui aura travaillé ses soft skills, sera plus facilement recruté, plus performant, plus intégré et aura davantage de perspectives d’évolution de carrière.

Quelques exemples de soft skills 

Les compétences personnelles sont nombreuses et vastes. Elles varient selon le poste, la mission, l’activité de l’entreprise. Voici quelques-unes des soft skills qui apparaissent souvent pour le métier d’ingénieur. 

  • La créativité
  • L’adaptabilité
  • La polyvalence
  • Le sens relationnel
  • L’esprit d’équipe
  • La curiosité intellectuelle
  • Le sens de l’analyse
  • L’audace
  • La capacité de rebond
  • La capacité d’apprentissage
  • L’autonomie
  • La prise d’initiatives
  • La curiosité intellectuelle
  • L’aptitude à prendre du recul…

Pour quelles raisons les soft skills sont-elles si importantes ? 

Ces capacités et aptitudes sont des leviers de performance à la fois pour la personne, mais aussi pour l’entreprise. Les connaître, les repérer, les valoriser offre des bénéfices individuels et collectifs. 

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Les technologies évoluent de manière fulgurante. Pour avoir une longueur d’avance en matière d’innovation, la seule expertise technique ne suffit plus. Il est impératif pour les entreprises de recruter des ingénieurs capables de s’adapter, de collaborer, de rebondir, de s’organiser… La globalisation impose elle aussi son lot de soft skills. Face à une concurrence vaste et forte, les compétences personnelles font la différence. En effet, une équipe constituée de professionnels aux soft skills développées, telles que l’esprit d’équipe, l’adaptabilité ou la curiosité intellectuelle par exemple, ira plus vite et plus loin. 

D’autre part, les missions en ingénierie sont beaucoup moins cloisonnées. Le métier d’ingénieur s’élargit. On parle davantage de projets que de tâches. L’organisation des entreprises a changé, elle est moins pyramidale. Aujourd’hui les ingénieurs suivent parfois un projet depuis l’idée jusqu’à sa mise en œuvre, à travers toutes les phases de vie du produit ou du service. Cela nécessite évidemment des compétences personnelles plus importantes qui apportent de la valeur supplémentaire à l’expertise scientifique ou technologique.

Alors que les compétences techniques peuvent être développées et acquises grâce à des formations internes dans les entreprises, les soft skills nécessitent plus d’accompagnement de la part de l’entreprise car elles sont liées à la personnalité, à l’état d’esprit du collaborateur.

Les entreprises l’ont bien compris. Même si les hard skills restent encore importantes, recruter une personne déjà dotée des compétences humaines recherchées constitue un gage de succès. 

Travailler les soft skills dès l’école est une action payante. En effet, elles peuvent alors être cultivées en même temps que les autres compétences, avant même le début de la vie professionnelle. Même s’il n’est jamais trop tard, il est plus difficile de modifier des réflexes de comportement que de les travailler au plus tôt pour prendre un bon départ.

Les soft skills dans les écoles d’ingénieur

Aujourd’hui, l’apprentissage de l’étudiant en ingénierie passe aussi par une découverte et une exploitation de ses compétences personnelles. Cette initiative de la part des établissements répond aux évolutions des connaissances en management, du marché de l’emploi et à la demande explicite des entreprises qui embauchent les diplômés. 

Les formations et l’encadrement en école d’ingénieur, prennent désormais en compte le développement des soft skills. On peut citer par exemple l’ajout de cours de communication et de management. Mais ce n’est pas tout. Les projets de groupe et les stages sont également des moyens de déceler et de faire grandir ces compétences. Lors des projets collectifs, l’étudiant compose avec d’autres apprenants issus de milieux socio-culturels différents. Lors des stages, l’étudiant interagit avec des interlocuteurs variés, découvre différentes organisations et diverses missions. La pluralité et la mixité de ces expériences lui permet de constater ses points forts et ses points faibles, il peut donc capitaliser sur les premiers et travailler les seconds. 

Dans les écoles d’ingénieur, les évaluations (oral de stage, projet de groupe) portent aussi sur le savoir-être, comme par exemple la capacité à travailler en équipe, ou bien à communiquer, ou encore la force de proposition. Ce feed-back de la part des tuteurs en entreprise et de l’équipe pédagogique est une aide précieuse pour que l’étudiant comprenne et travaille ses forces et ses faiblesses. 

L’étudiant peut ainsi pendant sa formation, prendre conscience de ses compétences humaines, les faire grandir et en acquérir d’autres. Un réflexe qu’il poursuivra tout au long de sa carrière.

Les soft skills personnalisent et singularisent le profil 

Ce qui est très intéressant dans le travail des soft skills, c’est qu’il apporte une couleur supplémentaire au profil de l’étudiant. Chacun utilise ses compétences personnelles selon sa sensibilité et sa personnalité, c’est ce qui les rend particulières. Par exemple : il existe de nombreuses façons d’être un bon communicant ; certains privilégient la pédagogie et la douceur, d’autres se focalisent d’abord sur la création d’un climat détendu et jovial propice à l’échange.

Accorder de l’attention aux soft skills et pas seulement aux compétences techniques, place l’humain au cœur de tout projet, qu’il s’agisse d’un cadre pédagogique ou professionnel. L’étudiant ou le professionnel se sent davantage pris en compte, en tant qu’individu. Il n’est plus seulement considéré pour ce qu’il sait faire mais aussi pour qui il sait être.  

Si l’étudiant, futur ingénieur, a conscience de ses atouts, il pourra les valoriser lors d’un entretien et cela lui permettra de se démarquer par rapport à un autre candidat. Cette différenciation sera bénéfique à toute sa vie professionnelle. 

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Dans un monde professionnel où l’IA prend de plus en plus de place, les soft skills permettent à l’individu de se différencier et d’apporter une réelle plus-value qu’une machine est incapable d’avoir. En plus des compétences techniques, les soft skills sont les valeurs ajoutées d’un futur ingénieur, à condition de savoir les découvrir, les cultiver et les faire grandir. Les écoles d’ingénieur accompagnent les étudiants à travailler leurs compétences humaines et leur donnent l’impulsion pour les perfectionner tout au long de leur vie.