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La transition écologique : le nouveau prisme du métier d’ingénieur

La transition écologique est devenue un sujet impérieux. L’innovation doit aujourd’hui intégrer la responsabilité environnementale, ainsi que son cadre règlementaire. La durabilité et le respect de l’environnement sont également des demandes sociétales (de la part des acteurs politiques, des organisations et des citoyens).
L’ingénieur tient un rôle majeur face aux enjeux socio-écologiques de son époque, qu’il s’agisse de développement de produits ou de services. Ce prisme doit être présent dans toutes les étapes de son travail : conception, méthode et projection.
Pour résumer, l’ingénieur tient désormais compte du monde qu’il participe à façonner au-delà de sa spécialité disciplinaire.

Crédits : Unslpash ; Jason Blackeye

Définition de la transition écologique

La prise de conscience environnementale a débuté dans les années 50. Elle s’est accélérée depuis une dizaine d’années pour faire face à l’urgence du dérèglement climatique et des dangers pour notre planète.
La transition écologique est devenue un impératif dans tous les pays, et particulièrement dans les plus riches qui portent une grande responsabilité historique de la dégradation environnementale. Elle implique des objectifs de long terme, comme ceux inscrits dans l’accord de Paris de 2015 sur le climat ou dans la Stratégie nationale bas-carbone pour la France : diminuer de 40% les émissions de CO2 d’ici 2030, et parvenir à la neutralité carbone en 2050, ce qui implique de diminuer les émissions par 6 environ. Cette transition écologique est un défi pour les entreprises, dans leur diversité. Elles doivent adapter leurs objectifs, leurs stratégies, leur gouvernance, leur organisation, leurs produits.

La transition écologique consiste à réorganiser les modes de conception, de production et de consommation de façon à réduire l’empreinte écologique et à favoriser la durabilité environnementale. La transition écologique implique d’adopter une vision et une économie, circulaires et respectueuses. 

Quelques exemples de transition écologique 

  • Favoriser les énergies renouvelables (comme l’énergie solaire)
  • Opter pour une mobilité durable (mobilités douces, transports en commun, mobilité bas carbone…)
  • Adopter des pratiques agricoles vertueuses et biologiques (préserver la qualité des sols, contribuer à conserver la biodiversité)
  • Favoriser le recyclage et le réemploi, réduire considérablement les déchets
  • Construire des bâtiments écoresponsables
  • Préserver les ressources naturelles (eau, biodiversité, sols, minéraux, etc.)
  • Cultiver la sobriété énergétique (en travaillant sur les usages, en choisissant des low tech, des ressources énergétiques bas carbone, etc.)
  • Promouvoir une économie solidaire

La transition écologique dans le métier d’ingénieur

Les ingénieurs étant les pionniers de l’innovation, il est impératif qu’ils aient développé une connaissance pointue des problématiques environnementales. Leur vocation aujourd’hui est de participer à l’élaboration de solutions vertueuses et durables pour la société. 

L’approche doit être systémique, c’est-à-dire prendre en compte de nombreux paramètres :

  • Les ingénieurs adoptent une vision holistique en considérant l’ensemble des aspects environnementaux, sociaux et économiques liés à leurs projets.
  • Ils examinent les interactions entre les différents éléments comme les processus industriels, les ressources naturelles, les technologies et les modes de vie humains.
  • Ils prennent en compte le contexte dans lequel les projets sont développés, y compris les contraintes environnementales, les réglementations et les besoins des parties prenantes.
  • Plutôt que de se concentrer sur des solutions ponctuelles, les ingénieurs recherchent des solutions intégrées qui tiennent compte de l’ensemble des dimensions du système et visent à minimiser l’impact environnemental tout en maximisant la durabilité.
  • Ils reconnaissent que les systèmes sont complexes et dynamiques, et qu’ils peuvent nécessiter des ajustements et des adaptations au fil du temps pour répondre aux défis émergents et aux nouvelles opportunités.

La transition écologique n’en est plus au stade de la conscience, elle devient un positionnement. 

Si l’aspect environnemental est largement pris en compte, le volet social reste encore timidement abordé. En effet, la transition écologique génère des bouleversements sociaux qui peuvent provoquer des inégalités et des vulnérabilités. 

Les ingénieurs doivent désormais adopter une démarche prospective, c’est-à-dire innover en explorant tous les impacts dans le futur, à la fois environnementaux et sociétaux.  

Former les ingénieurs à la transition écologique 

Les ingénieurs jouent un rôle central dans la conception et le développement de solutions. Ils ont donc une responsabilité professionnelle importante dans la transition vers des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement.

Face aux défis urgents tels que le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes, il est essentiel que les ingénieurs soient formés à comprendre ces enjeux et à développer des solutions innovantes pour y faire face.

Les entreprises et les organisations recherchent des ingénieurs ayant des compétences et des connaissances en matière de durabilité, de transition écologique, d’adaptation des structures et infrastructures. Les étudiants formés dans ces domaines sont donc valorisés sur le marché du travail.

Les écoles d’ingénieur ont le devoir de préparer les étudiants à devenir des acteurs clés de l’innovation responsable, renforçant ainsi la compétitivité des entreprises et des industries.

Former les ingénieurs à la transition écologique permet d’associer les principes de durabilité dès le stade de la conception des projets, favorisant ainsi des pratiques plus responsables et respectueuses de l’environnement tout au long du cycle de vie d’une infrastructure, d’un service, d’un produit ou d’une technologie.

Pour faire face à ce défi, certaines compétences sont nécessaires : l’anticipation, le sens critique, la sensibilité éthique, l’objectivité, la remise en question, la curiosité intellectuelle et la formation constante. 

Des connaissances en sciences humaines et sociales sont également nécessaires pour inclure les problématiques sociales dans toutes les démarches de transition écologique.  

Les écoles du concours CMT intègrent la transition écologique à leur pédagogie

Sensibiliser, éveiller les consciences, enseigner sur le sujet, devient un enjeu de taille dans la formation des ingénieurs. 

Les écoles du Concours-Mines-Télécom, intègrent la transition écologique à leurs enseignements. Cela se fait de différentes façons selon les établissements : cours théoriques, conférences, cas pratiques, développement de projets… 

Certains établissements proposent des spécialisations autour des thèmes de l’environnement et de l’énergie.  

Les écoles, quelle que soit leur spécialité et les domaines d’activité visés, adoptent des principes et des démarches responsables dans leur fonctionnement et leur organisation. Elles participent activement à la transition écologique à travers toutes leurs actions.

La transition écologique est devenue un élément incontournable du métier d’ingénieur en raison de la nécessité de protéger l’environnement, des réglementations plus strictes, de l’innovation technologique et de la demande croissante de pratiques durables de la part de la société. 

Délivrer aux futurs ingénieurs un enseignement adapté qui promeut une approche systémique est la clé pour les préparer à relever les défis de la transition écologique.

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L’éthique dans le métier d’ingénieur

Dans l’économie globalisée du XXI e siècle, les chaînes de valeur sont fragmentées en immenses réseaux de sous-traitants à travers le monde, et dépendent de chaînes d’approvisionnement
complexes et énergivores. Dans ce contexte, les ingénieurs du monde post-moderne conçoivent des éléments ou des sous-éléments de systèmes qui, une fois assemblés en aval des chaînes de valeur, composent des produits, des services ou des infrastructures.
Face aux enjeux et aux impératifs de notre monde, la question de l'éthique dans le métier
d'ingénieur est devenue plus pressante que jamais. Elle nécessite une prise de conscience globale, des décisions et des actions vertueuses à chaque étape de l’innovation, tout au long du cycle de vie du service ou du produit. L’éthique détermine désormais le métier d’ingénieur.

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La double compétence ingénieur-manager, vecteur d’employabilité et de performance

L’ingénieur doit aujourd’hui relever des défis complexes dans un monde globalisant qui se
transforme de manière fulgurante. Les évolutions scientifiques, technologiques, économiques et
sociales, nécessitent des changements dans la façon d’envisager les métiers. La profession
d’ingénieur évolue dans ce sens et rayonne désormais bien au-delà de la spécificité technique.
Elle requiert une culture hybride et large, une capacité à collaborer avec des équipes
pluridisciplinaires et multiculturelles, et un bon nombre de soft skills comme la créativité, l’art
du rebond, l’esprit critique et le sens de l’éthique.
Tout ingénieur est aujourd’hui amené à manager. Choisir de se former en management avant
d’intégrer le marché de l’emploi est un pari gagnant. La double compétence ingénierie-
management est très recherchée par les organisations car elle est un accélérateur de
performance et l’opportunité de résoudre les problématiques de notre époque.

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