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Boule de neige avec des immeubles et des feuilles
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L’écoconception dans le métier d’ingénieur

L’écoconception est une nouvelle composante du métier d’ingénieur quel que soit le secteur d’activité. Il s’agit de concevoir de manière écoresponsable depuis la naissance du projet jusqu’à la mise en œuvre du produit, en passant par une étude approfondie des impacts environnementaux, un choix de matériaux respectueux et recyclables, des modes de consommation moins énergivores… Aujourd’hui les compétences en ingénierie doivent aussi répondre aux enjeux de la transition écologique pour innover tout en préservant notre planète et ses habitants. Un nouveau défi à relever pour les ingénieurs et pour les écoles qui les forment !

Image par Skyoverse de Pixabay

La définition de l’écoconception

Composante majeure des projets industriels tous secteurs confondus, l’écoconception a pour vocation de protéger l’environnement et de préserver les ressources naturelles. Elle concerne tout le cycle de vie du produit depuis l’idée du projet jusqu’à sa fin de vie, dont son reconditionnement, son recyclage, etc. Elle se traduit par le choix de méthodes, de matériaux, de ressources et d’outils aptes à réduire les impacts environnementaux. 

Il s’agit bien sûr d’une démarche plurielle car elle compte de nombreux critères : 

  • La protection de la biodiversité, de l’environnement, de la qualité de l’air et du climat ; 
  • La protection de la santé des consommateurs, des utilisateurs et des personnes au sens large ; 
  • La réduction de la consommation d’eau, de matière première et d’énergie. 

Lors de l’écoconception, toutes les étapes sont concernées : la fabrication, la distribution, l’utilisation, le transport, la gestion de la fin de vie. Action favorable à l’économie circulaire, éco-concevoir vise à limiter l’utilisation des ressources et à préserver notre environnement à travers le recyclage et le réemploi.  

Il est important de rappeler que la « logique durable » n’est pas forcément liée à une surenchère technique et/ou technologique. Parfois, la simplification, le retour aux fondamentaux et au bon sens prévalent. Citons par exemple le choix de matériaux isolants et l’implantation stratégique des points d’aération pour favoriser la ventilation naturelle des locaux. Pour le dire autrement, concevoir durablement doit être un état d’esprit ou un (re)paramétrage du mode de pensée plutôt qu’une course effrénée vers la performance technologique. 

Ceci étant, l’urgence écologique impose des actions rapides et coordonnées à divers niveaux et secteurs de compétences, entre plusieurs acteurs. En plus, les exigences environnementales, sociales et économiques ne sont pas les mêmes selon les secteurs et les régions du monde. Pour toutes ces raisons, l’écoconception est un nouveau paramètre qui complexifie fortement la tâche des ingénieurs, mais elle leur fournit aussi un nouveau défi à la hauteur de leur potentiel créatif. Elle est aussi l’occasion de fédérer autour d’un enjeu commun : la préservation de notre planète et de la vie. 

Les ingénieurs et l’écoconception

Les experts de l’ingénierie, en charge de créer de nouveaux produits et services, doivent désormais intégrer l’écoconception au cœur de leurs pratiques, et ce dès la recherche. Le développement de produits et de services a désormais pour nouvelle vocation de devenir vertueux et créateur de valeurs.
La mutation du métier impose un élargissement des connaissances (technologies, sciences, éthique, sociologie, économie, environnement, etc.) et aussi plus de transversalité pour favoriser les échanges entre tous les experts aux compétences plurielles ; on parle de co-conception. 

L’ingénieur reste spécialiste et expert dans son domaine, mais il doit aussi étendre sa vision, être dans une prospective globale, analyser l’impact de ses actions, interagir avec d’autres professionnels tout en appréhendant le contexte général. La veille permanente, l’ouverture d’esprit et la formation continue sont des clés pour y parvenir. 

Le développement durable a fait naître quelques métiers comme celui d’ingénieur en écoconception, mais on note surtout une adaptation des professions. La fonction de chef de projet devient quant à elle impérative pour coordonner des acteurs différents et des disciplines plurielles. 

ingénieur devant des éoliennes


L’écoconception en école d’ingénieurs

L’enseignement en école d’ingénieur s’adapte et migre en fonction de ce nouvel impératif, synonyme de défi.

Le rôle des établissements est de sensibiliser les futurs ingénieurs au sujet de la conception responsable et de l’inclure dans leurs réflexes de pensée et d’action, de présenter les dernières innovations et bonnes pratiques en matière d’écoresponsabilité, tout en encourageant les étudiants à une veille constante tout au long de leur cursus et plus tard, de leur carrière. 

Les compétences techniques sont désormais abordées par le prisme de l’écoconception, s’étendant à plusieurs domaines (les énergies, les matériaux écologiques, le numérique, etc.). 

Le développement des soft skills en école d’ingénieursest primordial pour former des professionnels en phase avec les impératifs de responsabilité sociétale et environnementale, qui devront s’inscrire dans des projets aux multiples facettes. Cela se manifeste par des cours de communication, de management, des projets de groupe, des travaux collectifs, des stages et même une évaluation du savoir-être. Parmi les compétences personnelles importantes pour le sujet de l’écoconception, on peut citer par exemple la créativité, la capacité de rebond, l’esprit critique, l’audace ou la curiosité intellectuelle. 

Concevoir durablement relève d’un bon nombre de paramètres. Le succès de l’écoconception repose en grande partie sur la capacité des experts à s’adapter aux nouveaux impératifs écoresponsables, à étendre leurs connaissances, à remettre en question les modèles en place et aussi à se coordonner entre professionnels aux compétences variées. Les écoles d’ingénieurs du Concours Mines-Télécom s’inscrivent déjà dans cette perspective en proposant des contenus de formation adaptés au développement durable et en réajustant leur stratégie pédagogique pour qu’elle forme des ingénieurs prêts à relever ces nouveaux challenges. 

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L’éthique dans le métier d’ingénieur

Dans l’économie globalisée du XXI e siècle, les chaînes de valeur sont fragmentées en immenses réseaux de sous-traitants à travers le monde, et dépendent de chaînes d’approvisionnement
complexes et énergivores. Dans ce contexte, les ingénieurs du monde post-moderne conçoivent des éléments ou des sous-éléments de systèmes qui, une fois assemblés en aval des chaînes de valeur, composent des produits, des services ou des infrastructures.
Face aux enjeux et aux impératifs de notre monde, la question de l'éthique dans le métier
d'ingénieur est devenue plus pressante que jamais. Elle nécessite une prise de conscience globale, des décisions et des actions vertueuses à chaque étape de l’innovation, tout au long du cycle de vie du service ou du produit. L’éthique détermine désormais le métier d’ingénieur.

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La transition écologique : le nouveau prisme du métier d’ingénieur

La transition écologique est devenue un sujet impérieux. L’innovation doit aujourd’hui intégrer la responsabilité environnementale, ainsi que son cadre règlementaire. La durabilité et le respect de l’environnement sont également des demandes sociétales (de la part des acteurs politiques, des organisations et des citoyens).
L’ingénieur tient un rôle majeur face aux enjeux socio-écologiques de son époque, qu’il s’agisse de développement de produits ou de services. Ce prisme doit être présent dans toutes les étapes de son travail : conception, méthode et projection.
Pour résumer, l’ingénieur tient désormais compte du monde qu’il participe à façonner au-delà de sa spécialité disciplinaire.

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La double compétence ingénieur-manager, vecteur d’employabilité et de performance

L’ingénieur doit aujourd’hui relever des défis complexes dans un monde globalisant qui se
transforme de manière fulgurante. Les évolutions scientifiques, technologiques, économiques et
sociales, nécessitent des changements dans la façon d’envisager les métiers. La profession
d’ingénieur évolue dans ce sens et rayonne désormais bien au-delà de la spécificité technique.
Elle requiert une culture hybride et large, une capacité à collaborer avec des équipes
pluridisciplinaires et multiculturelles, et un bon nombre de soft skills comme la créativité, l’art
du rebond, l’esprit critique et le sens de l’éthique.
Tout ingénieur est aujourd’hui amené à manager. Choisir de se former en management avant
d’intégrer le marché de l’emploi est un pari gagnant. La double compétence ingénierie-
management est très recherchée par les organisations car elle est un accélérateur de
performance et l’opportunité de résoudre les problématiques de notre époque.

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